Sebastien Castellion

 

 

 

Sébastien Châteillon, latinisé en Castalio, devenu Castellio puis Sébastien Castellion, né en 1515 à Saint-Martin-du-Fresne, en Bugey, anciennement du Royaume de Savoie, et mort le 29 décembre 1563 à Bâle, était un humaniste, bibliste et théologien protestant français.
En 1535, Castellion fait ses études au collège de la Trinité à Lyon, ou il acquiert les outils intellectuels de l’humanisme. À cette époque, il découvre l’Institution Chrétienne de Jean Calvin et adhère aux idées de la Réforme. En 1540, on le retrouve à Strasbourg, ou il loge quelque temps chez Calvin provisoirement banni de Genève. À son retour dans la cité lémanique, Calvin fait appel à Castellion pour diriger le Collège de Rive, qui vient d’être créé. Castellion se distingue par ses innovations pédagogiques - on lui doit des Dialogues Sacrés qui feront le tour de l’Europe. Vers 1544 se font jour des divergences théologiques qui empêcheront Castellion d’accéder au ministère pastoral.
Elles portent sur des points en apparence mineurs (statut canonique du Cantique des Cantiques, interprétation du Symbole des Apôtres) - qui posent en réalité le problème du droit à l’opinion personnelle en matière de foi dans le nouveau régime de l’Église.

Castellion choisit de quitter Genève pour Bâle ou, après avoir travaillé comme prote chez un imprimeur, il deviendra professeur de grec à l’université.

Le 27 octobre 1553 Michel Servet est jugé et brûlé à Genève pour hérésie antitrinitaire. Ce drame va consommer la rupture avec Calvin. L’année suivante paraît un ouvrage d’un certain Martin Bellie (qui n’est autre que Castellion), le Traité des Hérétiques. C’est le début d’une longue polémique sur la tolérance qui va très vite s’envenimer.

En 1560 s’allume la première des huit vagues successives de guerre religieuse en France. Castellion publie un petit ouvrage, Conseil à la France désolée qui, avec trente ans d’avance, annonce la solution politique de l’Édit de Nantes, à savoir deux religions pour un royaume. Il meurt en 1563 à Bâle dans l’indifférence générale ; seul Montaigne lui rendra hommage dans ses Essais.
Son inlassable dénonciation du fanatisme au nom de la liberté de conscience situe Castellion à l’aile gauche de la Réforme.
Sébastien Castellion est également connu pour ses travaux bibliques qui font de lui l’un des fondateurs de la critique moderne. Sa Bible latine parue en 1551 restera une référence dans le monde savant jusqu’au xixe siècle et sa traduction française (1555) vient d’être rééditée pour la première fois en 2005.
Dans le domaine philosophique, il fut un précurseur des grands rationalistes classiques, tels que Spinoza et Descartes.

[Wikipedia]

 

 

 

 

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